Recevez le Saint Esprit. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis

Jean 20, 22-23

Le pardon est essentiel dans la foi chrétienne. Le Christ est venu parmi nous. Il est mort sur la croix pour nous pardonner nos péchés. Par le sacrement de réconciliation – autrefois la confession – tout baptisé retrouve l’amour de Dieu.

En effet, la confession est un rendez-vous d’amour avec Dieu. Dieu ne condamne jamais. C’est sans doute une des caractéristiques les plus flagrantes de Jésus dans l’Evangile : à la différence des pharisiens, il ne condamne JAMAIS les pécheurs. Au contraire, c’est à eux qu’il offre en premier son amitié. La confession est donc d’abord une réconciliation entre Dieu et nous.

C’est pourquoi le sacrement de réconciliation est une résurrection pour celui qui le reçoit. En effet Dieu rétablit l’homme dans sa dignité d’enfant de Dieu, de fils du Père. L’alliance entre l’homme et Dieu qui avait été abîmée ou même rompue par le péché, est rétablie. Le péché n’a plus d’effet à ce niveau, il n’existe plus. C’est l’œuvre de la grâce de Dieu.

Rappelons-nous ce que Benoît XVI aime à dire sur ce sacrement :
« Ce n’est pas le péché qui est au cœur de la célébration sacramentelle, mais la miséricorde de Dieu qui est infiniment plus grande que notre faute. »
« Nos péchés sont toujours les mêmes. Mais nous nettoyons nos chambres au moins une fois par semaine, même si la saleté est toujours la même. Il est très utile de se confesser régulièrement pour cultiver la propreté et la beauté de l’âme et mûrir peu à peu dans sa vie. »

Nos vies sont un peu comme des fils reliés à Dieu et qui se cassent à chacune de nos chutes. Quand nous demandons pardon pour nos péchés, Dieu fait un nœud au fil qui devient ainsi plus court. Petit à petit, de pardon en pardon, les pécheurs pardonnés que nous sommes se rapprochent insensiblement de Dieu : mystère de la grâce qui agit dans les cœurs…

Quand se confesser ? Quelle obligation ?

On a toujours l’obligation de confesser ses péchés graves au moins une fois par an (Motu proprio de Jean Paul II « Misericordia Dei » § 8, en 2002).
Les grandes fêtes religieuses durant l’année peuvent servir de repères pour revenir vers Dieu par le sacrement de réconciliation. On peut se confesser à l’approche des fêtes. Le temps du carême, par exemple le « mercredi des cendres », est aussi un moment privilégié pour recevoir le sacrement de pénitence et le pardon. Il est plus facile de se confesser quand on le fait régulièrement que d’une manière occasionnelle.

Comment se confesser ?

  • La rencontre avec le prêtre passe d’abord par un accueil mutuel : prêtre et pénitent font ensemble le signe de la croix.
  • Placé sous le regard de Dieu, le chrétien peut alors confesser ses péchés, ses manques d’amour envers Dieu, envers les autres et envers lui-même.
  • Vient ensuite un temps d’écoute ou de dialogue avec le prêtre avant de dire l’acte de contrition et de recevoir le pardon de Dieu : le prêtre étend les mains sur le pécheur, lui donne l’absolution.
  • Le prêtre invite enfin à la conversion en proposant une « pénitence » (prière, méditation de la parole de Dieu, démarche particulière…) qui est à la fois un signe de réparation et une action de grâce pour le pardon reçu.